Musique expérimentale - Musique Topologique - Technologies audio - Augmentations - Interfaces - 3D metaverses
vendredi 24 avril 2009
Sound from Second Life : images du concert Earth Week
Superbes images que j'ai pu glaner au cours du streamcast Eart Week ... le mélange des particules a crée autour de mon avatar une sorte de champ d' énergie tout en couleurs ...
C'était très beau très agréable à regarder - après le concert j'ai dormi comme un bébé - ça faisait longtemps que je n'avais pas éprouvé cette sensation de bien être ...
Merci Marc, merci Earth Week, merci à tous ...
lundi 20 avril 2009
Second Life : Wildo plays for Earth Day Week
Jeudi 23 Avril à 23h je joue sur AIRE ECOLOGIE dans le cadre de la semaine de la terre ouverte depuis les 18 avril dernier et qui se prolonge jusqu'au 26 Avril prochain !
Toutes les infos in extenso sur slearthweek.wordpress.com/
THURS 23rd APRIL: AIRE ON ECOLOGIA
http://slurl.com/secondlife/Ecologia%20Island/138/122/64
12pm to 4pm slt - Visit the island, ecovillage and artistic creations
1pm Conference Speaker
2pm to 4pm Wildo Hofmann Live Music (Experimental Ambient)
THURS 23rd APRIL: HABITAT TRUST
http://slurl.com/secondlife/Natura%20Suprema%201/154/146/23
12noon slt FYRM FOUROUX - Live Music
8pm slt CYPRESS ROSEWOOD - Live Music
THURS 23rd APRIL: H2onE2
http://slurl.com/secondlife/Chief/31/33/25
4:00PM The Evolution of an Earth Planet
4:30 Ecosystems and Climate Stability
5:00 Mechanisms of Climate Change
5:30 Extracting Environmental Change from Ancient Text
Presenter Geologist Billy Marse
6pm Carbon Landfills at Rockcliffe University by Phelan Corrimal, President of Rockcliffe University
http://slurl.com/secondlife/Rockcliffe%20I/31/33/25
FRI 24 APRIL: QUILTING BEE
Midnight to 3am -” Sewing session” for week long exhibition with JudyArx Scribe
http://slurl.com/secondlife/Putahi/147/45/26
samedi 18 avril 2009
Keywriter
Keywriter
Keywriter is a rompler that reproduce the sounds of a German typewriter «Erika». Can be used as a unusual rhythm machine, and as a tool for special effects.
Main features:
- Full range of typewriter sounds;
- Stereo control;
- Drive contorl;
- Low CPU usage.
Knobster.org
jeudi 16 avril 2009
Hadopi c'est pas fini !
[FR] HADOPI : Big Brother is coming to get you ! from yenda+germainpinpin on Vimeo.
Lire cet excellent billet sur les Dix antidotes à Hadopi !
Ecrire au député et venir à la manif du 25 !!!!
mardi 14 avril 2009
dimanche 12 avril 2009
APPEL A LA METAMORPHOSE DU MONDE
Adresse aux artistes
par Edgar Morin, Pierre Gonod et Paskua
Chers amis,
Permettez nous de vous saluer et de vous féliciter pour votre initiative de former le groupe « Métamorphose ».
Nous ne nous étonnons pas que les premiers à s’engager dans ce combat pour le futur soient des artistes. Ils ressentent plus profondément et plus vite que les autres la souffrance et les espérances du monde, leurs œuvres libèrent des forces génératrices – créatives. Nous vous invitons à mettre vos talents au service du vaste mouvement pour la métamorphose du monde dont vous serez les pionniers. L’œuvre singulière de notre ami Paskua en incarne l’avant-garde.
Vous êtes témoins et acteurs de la crise du monde qui affecte toutes les sphères. Une analyse systémique montre qu’elle est le résultat de l’enchevêtrement de multiples composants, des relations et rétroactions innombrables qui se tissent entre des processus extrêmement divers ayant pour sièges les systèmes économiques, sociaux, démographiques, politiques, idéologiques,religieux, l’éthique, la pensée, le mode de vie, l’écosystème, tous en crise.
Le vaisseau spatial terre n’a pas de pilote. Ses quatre moteurs, la science, la technique, l’économie, le profit, sont, chacun incontrôlé. En l’absence d’une gouvernance mondiale, le vaisseau va vers la catastrophe. C’est l’hypothèse la plus probable.
L’improbable c’est la capacité d’une guidance en temps utile pour suivre un autre itinéraire permettant de traiter les problèmes vitaux pour l’humanité, en premier lieu la dégradation de la biosphère sans oublier les menaces nucléaires qui ne sont pas disparues.
Il faudrait une métamorphose, qui dans l’état de conscience actuelle est une hypothèse improbable, quoique non nulle. Mais qu’est, au fait, une métamorphose ? Sinon le changement d’une forme en une autre, et, en biologie, une transformation importante du corps et du mode vie au cours du développement de certains animaux comme les batraciens et certains insectes. Ainsi on parle des métamorphoses du papillon ou des grenouilles. Ici l’auto- destruction est en même temps auto-construction, une identité maintenue dans l’altérité. Plus généralement la naissance de la vie est une métamorphose d’une organisation chimico-physique. Les sociétés historiques le sont devenues à partir d’un agrégat de sociétés archaïques. Vie et société sont le produit de métamorphoses. Elles sont en danger. L’histoire c’est aussi l’issue tragique du développement d’une capacité à détruire l’humanité. Il y a donc la nécessité vitale d’une meta-histoire. Il n’a pas de fin de l’histoire, contrairement à la thèse de Fukuyama qui avait tiré du triomphe du capitalisme la conclusion de sa pérennité. Les capacités créatrices ne sont pas épuisées. Une autre histoire est possible.
Il y a des raisons d’espérer.
L’Homme Générique de Marx exprime ses vertus génératrices et créatrices inhérentes à l’humanité. Il y a toujours en lui ces capacités. On peut user de la métaphore des cellules souches dormantes dans l’organisme adulte et que la biologie moderne a révélées. De même, il y a dans les sociétés normalisées, stabilisées, rigidifiées, des forces génératrices-créatrices qui se manifestent. : « International art movement for the metamorphosis of the world » en est la preuve.
La crise financière et économique pousse actuellement nombre de dirigeants et d’économistes réveillés de leur torpeur à « réformer le capitalisme ». C’est une nécessité que certains considèrent encore comme une contrainte conjoncturelle. Mais il s’agit d’une crise systémique, beaucoup plus large et profonde, la crise planétaire multidimensionnelle. Et avec elle est concerné l’ensemble des peuples. C’est dans leur sein que vont s’éveiller des forces créatrices et une volonté transformatrice. Si une hirondelle ne fait pas le printemps, des
signes forts sont apparus.
Ainsi, de Seattle à Porto Alegre s’est manifestée une volonté de répondre à la mondialisation techno- économique par le développement d’autres formes de mondialisation, allant vers l’élaboration d’une véritable « politique de l’humanité », qui devrait dépasser l’idée de développement. Nul ne peut faire l’impasse sur l’aspiration multimillénaire de l’humanité à l’harmonie, qu’elle prenne la forme du paradis, des utopies, des idéologies libertaire, socialiste, communiste, puis des révoltes juvéniles des années 60 (Peace-Love). Cette aspiration n’a pas disparu. Elle se manifeste par des myriades de pensées, d’initiatives, d’actions multiples dispersées dans la société civile et qui sont ignorées par les structures politiques et administratives sclérosées.
Les grands mouvements de transformation commencent toujours de façon marginale, déviante, modeste, voire invisible. Il en a été ainsi des religions, de Bouddha, Jésus, Mahomet, du capitalisme, de la science moderne, du socialisme. Aujourd’hui l’alter-mondisme devient un terme à prendre à la lettre : l’aspiration à un autre monde.
Des centaines de propositions ont vu le jour, cela ne suffit pas à en faire un projet sociétal cohérent, alternatif, réaliste et visionnaire. C’est ce « supplément d’âme » que nous proposons avec les « 7 réformes fondatrices » d’une « Voie nouvelle ».
À cette fin, 7 orientations principales sont proposées : la réforme politique, politique de l’humanité et de civilisation ; réformes économiques ; réformes sociales ; réforme de la pensée ; réforme de l’éducation ; réforme de vie ; réforme morale.
1 La réforme politique : politique de l’humanité et de civilisation
La voie en a été tracée par des travaux successifs pour régénérer la pensée politique.
Il y a plus de 40 ans Edgar Morin constatait la crise de la politique à tous les échelons. La politique en miettes trahissait la difficulté, l’échec dans la gestation d’une politique de tout l’être humain, ou anthropolitique.
C’est ce dernier concept majeur qui sera développé et enrichi dans des œuvres successives.
Aujourd’hui, avec la mondialisation, la crise politique est à la fois plus profonde et généralisée, elle touche tous les niveaux et conduit à veiller à penser en permanence et simultanément planétaire, continental, national et local.
La politique de l’humanité est planétaire et « la terre-patrie » est l’héritière concrète des internationalismes, encore en germe au sein de l’alter-mondialisme.
Nul ne peut faire l’impasse sur l’aspiration multimillénaire de l’humanité à l’harmonie, qu’elle prenne la forme du paradis, des utopies, des idéologies libertaire, socialiste, communiste, puis des révoltes juvéniles des années 60 (Peace-Love). Cette aspiration n’a pas disparu. Elle se manifeste par des myriades de pensées, d’initiatives, d’actions multiples dispersées dans la société civile et qui sont ignorées par les structures politiques et administratives sclérosées.
Les grands mouvements de transformation commencent toujours de façon marginale, déviante, modeste, voire invisible. Il en a été ainsi des religions, de Bouddha, Jésus, Mahomet, du capitalisme, de la science moderne, du socialisme. Aujourd’hui l’alter-mondisme devient un terme à prendre à la lettre : l’aspiration à un autre monde.
Des centaines de propositions ont vu le jour, cela ne suffit pas à en faire un projet sociétal cohérent, alternatif, réaliste et visionnaire. C’est ce « supplément d’âme » que nous proposons avec les « 7 réformes fondatrices » d’une « Voie nouvelle ».
À cette fin, 7 orientations principales sont proposées : la réforme politique, politique de l’humanité et de civilisation ; réformes économiques ; réformes sociales ; réforme de la pensée ; réforme de l’éducation ; réforme de vie ; réforme morale.
Il s’agit de sauvegarder indissolublement l’unité et la diversité humaine. Le trésor de l’unité humaine est la diversité, le trésor de la diversité est l’unité. Il s’ensuit la nécessité d’institutions planétaires pour la sauvegarde de l’humanité, compétentes pour traiter les problèmes vitaux et mortels de la biosphère, de l’économie, des inégalités sociales, de l’infériorité du statut de la femme, des armes de destruction massive.
Dans le monde global, le développement d’une conscience planétaire est la dimension du défi, et est inséparable de celle du destin commun de l’humanité. Cette conscience entière, encore embryonnaire, sera la condition de la réforme de l’ONU, instance d’une société-monde dotée d’un système juridique, d’une gouvernance, d’un horizon de démocratisation, de solidarité, de fraternité. À son tour l’institution rétroagira positivement sur le développement de la conscience planétaire.
C’est aussi à l’échelle globale qu’il convient de revenir sur l’idée de développement qui est devenu le leitmotiv de tous les discours politiques. Il faut dépasser cette notion ou développer l’idée elle-même.
Sa carence tient à son noyau exclusif technico-économique fondé sur le seul calcul. Le développement technico-économique est conçu comme la locomotive qui doit forcément entraîner démocratie et vie meilleure.
La réalité est plus ambivalente. C’est aussi la destruction des solidarités traditionnelles, l’exacerbation des égoïsmes, et, finalement, l’ignorance des contextes humains et culturels. En effet, le développement tel qu’il est pratiqué s’applique de façon indifférenciée à des sociétés et cultures très diverses, sans tenir compte de leurs singularités, de leurs savoirs, savoir-faire, arts de vivre, y compris chez les peuples que l’on réduit à une vision analphabétisme alors qu’on en ignore les richesses de leurs cultures orales traditionnelles.
Le développement repensé doit respecter les cultures et intégrer ce qu’il y a de valable dans l’idée actuelle de développement, mais pour le concevoir dans les contextes singuliers de chaque culture ou nation. La politique de réforme de la civilisation concerne toutes les parties du monde occidentalisé. Elle s’exercerait contre les effets négatifs croissants du « développement » de notre civilisation occidentale, viserait à restaurer les solidarités, re-humaniser les villes, revitaliser les campagnes. Elle renverserait l’hégémonie du quantitatif au profit de celle du qualitatif, de la qualité de la vie, « moins mais mieux », contribuerait à la réforme de vie.
Elle reconsidérerait nécessairement la notion de croissance, dépassant l’alternative croissance/décroissance, elle prendrait en compte ce qui doit croître ou décroître, ce qui doit demeurer stationnaire, au terme d’une réflexion plus complexe que la croissance à tout prix.
Une telle réforme, de portée planétaire pourrait et devrait être entreprise à l’échelle d’une nation, exemple pour son extension à l’échelle continentale. L’Union Européenne et l’Amérique Latine paraissent plus mûres
pour s’engager dans cette nouvelle voie.
2 les réformes économiques
La débâcle financière, la récession économique, les plans de sauvetage du crédit, condition permissive du capitalisme, la protection par l’Etat d’industries entières comme l’automobile, la relance de dépenses d’infrastructure, conduisent les dirigeants d’un monde désormais pleinement capitaliste à essayer de le remettre sous contrôle, à placer « un pilote dans l’avion ». Simultanément à notre réunion et cet appel, le G20 se réunit.
Nous verrons ce qu’il en sort. Nous verrons s’il s’agit d’un jeu à somme nulle, chacun protégeant son économie et se gardant que les partenaires en bénéficient.
Les victimes de la crise ne sont pas les banquiers, ni les riches, mais les gens pauvres des pays riches et les pauvres des pays pauvres. La récession crée du chômage, mais elle est aussi prétexte à licenciements pour, dans le cadre d’une compétition féroce, réduire les dépenses salariales afin d’assurer les profits. Les dirigeants du monde ne sont pas frappés subitement par la grâce de la nuit française du 4 août 1789 et l’abolition des privilèges, la plupart d’entre eux en sont les défenseurs. Il faut donc, en plus de la contrainte du sauvetage du système, la poussée des forces sociales dispersées dans le monde, pour donner un sens aux mesures et ouvrir
une nouvelle voie, établir une institution permanente, sorte de conseil de la sécurité économique, chargé des régulations de l’économie planétaire et du contrôle des spéculations financières.
La sortie du modèle énergétique actuel est le grand chantier du siècle. Il n’est plus durable, non seulement en raison de l’épuisement, un jour ou l’autre, des ressources pétrolières, mais de la détérioration de l’environnement, du changement climatique dont il est vraisemblablement une des causes. On ne sous-estime pas le mouvement de recherche et développement d’amélioration des rendements énergétiques et des énergies renouvelables, mais le principal tient à la réforme du modèle de développement et à celle du mode de vie.
Il faudra faire face aussi à un autre défi mondial : nourrir l’humanité. Bien que le boom démographique se soit atténué, il n’en demeurera pas moins que dans 50 ans il y aura -sauf pandémie mondiale- 9 milliards d’êtres à nourrir. Les superficies cultivables n’étant pas extensibles, il faudra augmenter les rendements des terres. Comment ? Par l’utilisation massive des engrais et pesticides, dont on mesure les dégâts dans les pays qui ont industrialisé leur agriculture ? L’irrigation, qui consomme la plus grande part de l’eau, qui, par ailleurs, devient une ressource rare ? Par la modification génétique des organismes, avec les interrogations redoutables pour l’environnement et la mise en tutelle des paysans par les monopoles ?
Politiques de l’énergie et de la faim peuvent être en opposition. Celle des biocarburants à partir de produits agricoles signifie que la priorité est donnée, implicitement, au modèle de consommation actuel de l’énergie, et que le reste compte moins. Il faudra que la communauté internationale fasse des choix clairs.
Quel autre modèle est envisageable ?
D’abord par un New Deal de grands programmes collectifs à l’échelle de l’humanité. Ces grands
programmes mondiaux devraient être complétés par des programmes continentaux et nationaux
Le dégagement de la tyrannie des marchés internationaux requiert localement l’essor d’une économie plurielle.
Des initiatives sont en cours, par exemple la création et l’extension des mutuelles, des coopératives de production et de distribution, les coopératives de femmes en Afrique et en Asie, le commerce de proximité de l’alimentation, le commerce équitable, des entreprises citoyennes, l’agriculture fermière et biologique, le micro- crédit, voire des monnaies locales. Toutes ces actions, au raz du sol, nées dans le système et à cause de lui, sont autant de chrysalides de la métamorphose
3 Réformes sociales
Le monde crie d’inégalités et d’injustices. Les idéaux libertaires, socialistes, communistes, ont
historiquement combattu celles-ci. De nouveau l’internationalisme, mais planétaire cette fois, est à l’ordre du jour. La pauvreté continue à frapper une grande partie de la population du globe, alors que jamais les disponibilités scientifiques, techniques n’ont été aussi grandes. Les inégalités s’expriment grossièrement par les inégalités du PIB entre nations et par personne.
Le rêve ancien de l’utopie égalitaire, par exemple, un revenu universel d’existence, reste une visée qui n’est pas celle des institutions internationales actuelles. Les différenciations ont grandi avec la mondialisation. Le Tiers-Monde des années 60 a volé en éclats. L’économie pétrolière a donné une rente de situation aux pays du Golfe, qui ont fait appel à des migrants, corvéables et rejetables. La Chine, virée au capitalisme sauvage, réalise l’accumulation primitive sur le dos des masses paysannes. Sa percée industrielle pour les biens manufacturés, si elle permet, heureusement, des progrès du niveau de vie interne, a pour contre partie la suppression d’emplois ailleurs et une pression sur les salaires des pays développés. Le problème est devenu la répartition du profit à l’échelle mondiale. Comment permettre la progression du niveau de vie dans les PVD sans altérer celui des pays développés et résorber les inégalités partout ? Comment faire converger des forces sociales défendant leurs revendications nationales dans un ensemble plus vaste dominé par les firmes multinationales ?
Nous pourrions en Europe fournir de premières réponses. L’harmonisation salariale « vers le haut » est le combat à venir, car il est clair que le capital tentera de faire supporter le poids de la crise à ses salariés. L’harmonisation de la protection sociale, et celle de la fiscalité, sont d’autres chantiers. Qu’en est-il aussi de la retraite des personnes âgées. Fort heureusement l’espérance de vie a augmenté suite aux progrès de la médecine et de l’hygiène. Mais cette prolongation est très inégale entre, par exemple Haïti et le Japon, et en France entre cadres supérieurs et ouvriers. La conséquence de l’allongement de la vie c’est le vieillissement de la population, et avec elle, partout, la difficulté du financement des retraites et de la protection sociale. Vaste question qui ne peut-être reportée en attendant l’hypothétique retour de la croissance et qui met à l’épreuve la solidarité intergénérationnelle. Des normes mondiales, là encore, seraient en phase avec le
problème sociétal.
Les réformes économiques et sociales sont en relation récursive. Les choix dans la division internationale du travail déterminent les choix sociaux et réciproquement. Ils doivent être traités de pair en anticipant leurs conséquences, y compris leurs impacts géopolitiques.
4 réforme de la pensée
Il est difficile de penser le présent de la crise planétaire et ses perspectives. D’autant que la vitesse des transformations et la mondialisation qui agissent sur toutes les sphères brouillent les représentations. La complexité de la situation donne le vertige et conduit la plupart d’entre nous à un sentiment d’effroi et d’impuissance qui amènent à renoncer à sa compréhension et à l’action.
La compréhension du monde est impossible avec le morcellement actuel de la pensée. L’enfermement disciplinaire rend inapte à percevoir et concevoir les problèmes fondamentaux et globaux, d’où la nécessité d’une pensée complexe qui puisse relier les connaissances, les parties au tout, le tout aux parties, et qui puisse concevoir la relation du global au local et du local au global. Nos modes de pensée doivent intégrer un va-et-vient constant entre ces niveaux.
Pour dominer la complexité du monde, le système de pensée doit être complexe.
Si nos esprits restent dominés par une façon mutilée, incapable de saisir les réalités dans leur complexité et dans leur globalité, si la pensée philosophique reste enfermée dans des jeux de dentelle, alors nous allons vers des catastrophes. Seule une pensée apte à saisir la complexité non seulement de nos vies, destins, de la relation individu-société-espèce, mais aussi celle de l’ère planétaire, peut opérer le diagnostic de la course de la planète vers l’abîme, et définir les orientations qui permettraient de donner un fil directeur aux réformes primordiales.
En bref, seule une pensée complexe peut nous armer pour préparer la métamorphose globale, sociale, individuelle et anthropologique.
5 Réforme de l’éducation
Elle est peut-être la condition permissive de tout le reste.
L’éducation forme un guide d’existence, individuel et collectif, un modèle qui se transmet entre générations. C’est un système de puissance lourde, à inertie et temps long. C’est pourquoi elle est au cœur de l’évolution des sociétés. La transmission de connaissances ne met pas à l’abri des erreurs et illusions qui parasitent l’esprit humain. Il s’agit d’armer chaque esprit dans le combat vital pour la lucidité. Il est donc nécessaire d’introduire et de développer dans l’enseignement l’étude des caractères cérébraux, mentaux, culturels, des processus et modalités des connaissances, des dispositions tant psychiques que culturelles. Cette remarque préalable soulève le problème de l’adéquation de l’éducation actuelle et de son contenant.
Les principes d’une connaissance pertinente sont les suivants : promouvoir une connaissance capable de saisir les problèmes globaux et fondamentaux pour y inscrire les connaissances partielles et locales ; enseigner la condition humaine ; expliquer l’identité terrienne ; éveiller à la compréhension de l’autre. Partant de ceux-ci il faut bâtir de nouveaux curricula.
L'enseignement doit contribuer, non seulement à une prise de conscience de la trinité individu-espèce-société, et ce qu’elle implique comme comportement vis-à-vis des autres et de la nature, avec notre Terre-Patrie, mais aussi permettre que cette conscience se traduise en une volonté de réaliser la citoyenneté terrienne.
6 La réforme de vie
C’est le problème concret sur lequel devraient converger toutes les autres réformes.
Nos vies sont dégradées et polluées par l’état monstrueux des relations entre les humains, individus, peuples, par l’incompréhension généralisée d’autrui, par le prosaïsme de l’existence consacrée aux taches obligatoires
que ne donnent pas de satisfaction, et qui déferlent à présent dans le monde entier, par opposition à la poésie de l’existence qui est congénitale à l’amour, l’amitié, la communion, le jeu.
La recherche d’un art de vivre est un problème très ancien abordé par les traditions de sagesse des différentes civilisations et en occident par la philosophie grecque. La réforme de vie vise à régénérer l'art de vivre en art de vivre poétiquement. Elle se présente de manière particulière dans notre civilisation occidentale caractérisée
par l'industrialisation, l'urbanisation, la recherche du profit, la suprématie donnée au quantitatif… Civilisation
qui régit aujourd’hui sur la planète apportant non seulement ses indéniables vertus mais aussi ses moins indéniables vices et dégradations qui se sont révélées dans le monde occidental d'abord et qui déferlent à présent dans le monde entier.
L’homme vit aujourd’hui dans une « Technosphère ». Et il en fait partie intégrante. Malgré l’essor récent des biotechnologies, c’est la civilisation mécanique qui domine depuis la révolution industrielle du 20 e siècle, et dont la robotisation constitue le point dominant. Le chronomètre est le maître, et, avec lui, les cadences de travail, la réduction des temps alloués et le stress, les flux tendus dans l’entreprise, contraintes de la compétitivité et du profit à court terme. Les nouvelles technologies de l’information, potentiellement libératoires de la communication personnelle, deviennent une tyrannie avec le téléphone portable, la perte de liberté qui s’ensuit quand tout individu peut-être suivi voire traqué n’importe où. Ainsi, la combinaison de
l’évolution de la civilisation industrielle sous l’emprise des nouvelles technologies, des nouvelles conditions du travail et du profit, provoque une mutation par rapport au temps, l’urgence se transforme en instantanéité. Le culte de l’urgence conduit à une société malade du temps, et qui perd le temps de vivre. Elle se défend en revendiquant du temps libre.
La société en devient consciente et réagit avec les moyens dont elle dispose. L’aspiration à « une vraie vie » se manifeste sous la forme d’antidotes au mal-être physique, moral et spirituel par le recours aux psychiatres, psychanalystes, aux psychotropes, addictions et drogues diverses. Elle se tourne aussi vers la religion, l’occultisme, pour satisfaire ses besoins spirituels étouffés dans une civilisation vouée aux besoins matériels, à l’efficacité et à la puissance.
La réforme de vie doit nous conduire à vivre les qualités de la vie, à retrouver un sens esthétique, à travers l'art bien sûr mais également dans la relation à la nature, dans la relation au corps, et à revoir nos relations les uns aux autres, à nous inscrire dans des communautés sans perdre notre autonomie. C'est le thème de la convivialité évoqué par Illich dans les années 70. Il existe aujourd'hui, un peu partout, des germes de cette réforme. Ils apparaissent à travers l’aspiration à une autre vie, le renoncement à une vie lucrative pour une vie d’épanouissement, les choix de vie visant à mieux vivre avec soi-même et autrui, ainsi que dans une recherche d’accord avec soi-même et le monde. Cette aspiration à vivre "autrement" se manifeste de façons multiples et
l'on assiste à des recherches tâtonnantes, un peu partout recherche de la poésie de la vie, amours, fêtes, copains, raves parties. Si on considère ensemble ces éléments qui, séparément, semblent insignifiants, il est possible de montrer que la réforme de vie est inscrite dans les possibilités de notre civilisation. Le dénominateur commun en est : la qualité prime sur la quantité, le besoin d’autonomie est lié aux besoins de communauté, la poésie de l’amour est notre vérité suprême. La prise de conscience que « la réforme de la vie » est une des aspirations fondamentales dans nos sociétés est un levier qui peut puissamment nous aider à ouvrir la Voie.
7 La réforme morale
Barbarie de nos vies ! Nous ne sommes pas intérieurement civilisés. La possessivité, la jalousie,
l’incompréhension, le mépris, la haine, l’aveuglement sur soi-même et sur autrui sont notre quotidien. Que d’enfers domestiques sont les microcosmes de l’enfer plus vaste des relations humaines.
Nous retombons là sur une préoccupation très ancienne puisque les principes moraux sont présents tant dans les grandes religions universalistes que dans la morale laïque. Mais les religions qui ont prôné l’amour du prochain ont déchaîné des haines épouvantables, et rien n’a été plus cruel que ces religions d’amour.
Il semble donc évident que la morale mérite d’être repensée et qu’une réforme doit l’inscrire dans le vif du sujet. La réforme morale nécessite, d’abord, l’intégration, dans sa propre conscience et sa propre personnalité, d’un principe d’auto-examen permanent, car, sans le savoir, nous nous mentons à nous-mêmes, nous nous dupons sans cesse.
Si on définit le sujet humain comme un être vivant capable de dire « je », autrement dit d’occuper une position qui le met au centre de son monde, il s’avère que chacun de nous porte en lui un principe d’exclusion (personne ne peut dire «je » à ma place). Ce principe agit comme un logiciel d’auto-affirmation égocentrique, qui donne priorité à soi sur toute autre personne ou considération et favorise les égoïsmes. Dans le même temps, le sujet porte en lui un principe d’inclusion qui nous donne la possibilité de nous inclure dans une relation avec autrui, avec les « nôtres » (famille, amis, patrie), et qui apparaît dès la naissance où l’enfant ressent un besoin vital d’attachement. Ce principe est un quasi logiciel d’intégration dans un nous, et il
subordonne le sujet, parfois jusqu’au sacrifice de sa vie. L’être humain est caractérisé par ce double principe, un quasi double logiciel : l’un pousse à l’égocentrisme, à sacrifier les autres à soi ; l’autre pousse à l’altruisme, à l’amitié, à l’amour... Tout, dans notre civilisation, tend à favoriser le logiciel égocentrique. Le logiciel altruiste et solidaire est partout présent, inhibé et dormant, et il peut se réveiller. C’est donc ce logiciel qui doit être développé.
Il faut donc concevoir également une éthique à trois directions, en vertu de la trinité humaine : Individu- société-espèce, les trois en interrelations permanentes.
Dans ce sens, l'éthique individu-espèce nécessite un contrôle mutuel de la société par l'individu et de l'individu par la société, c'est-à-dire la démocratie; et au xxie siècle la solidarité terrestre.
L'éthique doit se former dans les esprits à partir de la conscience que l'humain est à la fois individu, partie d'une société, partie d'une espèce. Nous portons en chacun de nous cette triple réalité. Aussi, tout développement vraiment humain doit-il comporter le développement conjoint des autonomies individuelles, des participations communautaires et de la conscience d'appartenir à l'espèce humaine.
À partir de cela s'esquissent les deux grandes finalités éthico-politiques du nouveau millénaire : établir une relation de contrôle mutuel entre la société et les individus par la démocratie, accomplir l'Humanité comme communauté planétaire.
En conclusion : limites et possibilités
Les réformes sont interdépendantes. Les réformes morale, de la pensée, de l’éducation, de civilisation, de la politique, celle de la réforme de vie s’entr’appellent les unes les autres. Par là même leurs développements créeraient une synergie, une dynamique nouvelle qui serait plus que leur somme.
Ceci est une énorme potentialité, mais nous devons aussi être conscients de leur limite. Homo est non seulement sapiens, faber, economicus, mais aussi demens mythologicus, ludens… On ne pourra jamais éliminer la capacité délirante, on ne pourra jamais rationaliser l’existence (ce qui serait au demeurant, la normaliser, la standardiser, la mécaniser…) On ne pourra jamais réaliser l’utopie de l’harmonie permanente, du bonheur assuré.
Ce qu’on peut espérer c’est non plus le meilleur des mondes, mais un monde meilleur.
Revenons au point de départ : nous allons vers l’abîme. Mais il y a des milliards de chrysalides végétales, animales, humaines qui sont en métamorphose. Ce sont des forces immenses potentielles mais conditionnées à leur environnement. Concernant l’humanité des forces, encore virtuelles pour l’essentiel, doivent se mobiliser.
L’abîme comme la métamorphose ne sont pas fatals.
La Voie des sept réformes proposée ici nous semble la seule susceptible de régénérer assez le monde pour faire advenir la métamorphose, pour un monde meilleur.
En faire une réalité suppose la mobilisation de tous ceux qui y aspirent, en un véritable
Mouvement pour la Métamorphose du Monde.
Edgar Morin, philosophe, sociologue
Pierre F. Gonod, prospectiviste, politologue
Paskua, artiste plasticien
jeudi 9 avril 2009
Archives de Second Life : la conférence Banque et écologie
Que devient l'argent que vous déposez en banque et surtout à quel sorte de financement va t il participer dans le monde ? - Un tour d'horizon en compagnie de Yann Louvel, des Amis de la terre, pour comprendre qui fait quoi - connaitre les banques éthiques et celles qui ne le sont pas ...
Conférence Banques et Ecologie le 23 mars, Les Amis de la Terre et AIRE sur Second Life
Voici l'enregistrement entier de la conférence donnée le 23 mars dernier sur Aire ...Reportez vous sur le billet de Marc Moana pour avoir toutes les infos.
Avant d' écouter cette retransmission, téléchargez le Pdf des Amis de la terre (sur le banques fossiles) pour suivre au fur et à mesure toutes les explications de Yann Louvel.
J'étais ravie de les recevoir chez moi pour les caster en direct et enregistrer cette conférence ...
J'ai appris beaucoup de choses ...
|
NB : pour la petite histoire, et ceux qui ne connaissent toujours pas Second Life - les deux conférenciers sont streamés en direct sur une sim - donc dans SL une trentaine de personnes assistent et entendent Yann et Marc, pendant ce temps je les enregistre également avec le H4 Zoom ...
Rejet de l'hadopi: restez vigilant !
Après le rejet du texte par l'assemblée Frederic Lefebvre dénonce "un coup des socialistes" et le gouvernement annonce une nouvelle présentation au vote d'ici quelques semaines. Il faut donc rester vigilant.
http://www.lepost.fr/artic
"Le projet de loi va être discuté le plus rapidement possible. C'est une manoeuvre d'obstruction qui ne fera que perdre quelques semaines."
Debriefing:
Christian Paul
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Patrick Bloche:
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Martine Billard
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samedi 4 avril 2009
Qwartz 2009 - créer, partager et innover ?
Magnifique soirée du 2 Avril sous la coupole Niemeyer place du colonel Fabien - les concerts de Octavio Soares Brandau et de Taylor Dupree étaient un enchantement ... le lieu magique - une découverté pour beaucoup de monde - une ambiance à la fois chaleureuse et complètement surréaliste. L'architecture d'Oscar Niemeyer est qq chose d'exeptionnel. Cette façon d'arrriver à donner une sensation d'espace de beauté et de simplicité avec une structure souterraine pratiquement sans fenêtres aucune et faite entièrement en béton armé confine bien au génie.
La politique, enfin celle qui s'occupe de l'humain est avide de création et de moments de partage.
Ce fût donc une soirée, inspirée et inspirante et les évenements que nous traversons en France comme à l'étranger n'ont pas manqué de venir rebondir dans les conversations entre nous de-ci de -là ...
Elles l'ont faite également pendant la soirée de remise des prix du Qwartz hier soir ... Kenneth Goldsmith le fondateur d'Ubuweb ainsi que le responsable des Creativ Commons, tous les deux récommpensés, n'ont pas manqué de souligner pour le premier, le caractère exeptionnel de la mise à disposition en accès libre de toutes les ressources de l'art moderne et expériemental du 20 et 21 siècle et pour le second de rappeller à quel point le droit d'auteur, dans son vrai sens du terme, doit rester le droit souverain de l'auteur de décider ou non de ce qu'il fait de ses oeuvres et non pas celui des majors et encore moins des gouvernements ...
Les fallacieux desseins du gouvernement Sarkozy nous arrachent pourtant petit à petit de la possibilité de mise en commun et de la notion de partage géré par les artistes.
Et comme le disait si justement Agnès de Cayeux lors du flashmob Artichaut contre Hadopi - "téléchargez moi" !!!!!!!!!!!
Tribute to Stanley Kubrick sur SL
Un bonne séance de cinéma dans mon petit cinéma de quartier sur SL.
Aujourd'hui Orange mécanique de Stanley Kubrick !
Redrum Public House/Cinema
Inspired by the house from pyscho, the Redrum is a haven for film geeks and freaks. Watch free old sci fi/horror B-movies in the cinema, listen to film soundtracks via the 24/7 music stream or chat in the bar.
Bat Country, Ice (220, 217, 27)
A parcourir également
**THE KUBRICK ROOMS
Artist: Rumpledink Robbiani
Creation: Kubrick tribute
Source: ImpIRLer Esther Shim
As the name indicates, this is Rumpledink's tribute to Stanley Kubrick, film director, screenwriter and producer of Space Odyssey 2001, Dr. Strangelove, A Clockwork Orange, Lolita, Barry Lyndon, and many, many other landmark films. Go with friends and become Dr. Strangelove yourself; drop in the bathroom from The Shining, and say hello to HAL9000. In the building next door you can watch Clockwork Orange in the Redrum Cinema.
ALSO there, the Moloko Milk Bar from Clockwork Orange, created by Violet Morellet;
An event on Sunday is in the works (time to be determined) where free droog outfits will be given away! http://www.flickr.com/photos/32737600@N07/3369656793/
source NPIRL
Un verre de vellocet au Moloko bar ! ça ne se refuse pas ...
2001 L'Odyssée de l'Espace ...